jeudi 27 octobre 2016

Balade au fil de la Loire, rive gauche

Dimanche 16 octobre 2016
Organisateurs : Dany & Christian Gueguen,
participation de Jean Moreau pour les repérages
9 participants
Sous le signe de l'eau,
boucle aqua-campagnarde de 6km autour du Migron

Rendez-vous est fixé à 10h près du camping municipal de Frossay, mais les aléas mécaniques, météorologiques et d'orientation font que la balade démarre avec un léger retard, mais toujours dans la bonne humeur !

I'm singing in the rain !...
Les 9 Ampouliens présents ce matin-là sont bien décidés à découvrir le site du Migron, situé sur le canal de la Martinière. Bien que les lieux soient vraiment magnifiques, les pluies intermittentes nous conduisent à écourter la balade du matin. Cependant, au milieu d'une végétation aux belles couleurs d'automne, nous avons pu observer bon nombre d'oiseaux aquatiques dont de très nombreuses foulques et quelques mouettes, canards colverts, grèbes et cormorans.

Que d'eau, que d'eau !

Un peu d'histoire

Le canal de la Martinière, long d'environ 15 km entre Le Pellerin et Frossay, s'éloigne de 6km au maximum du lit de la Loire.
L'ingénieur Adolphe Radiguel propose en 1861 le projet de creusement d'un canal latéral à la Loire, afin de permettre aux navires de gros tonnage de rallier directement Nantes et de redynamiser son port car, à cette époque, les navires importants déchargeaient leur cargaison à Paimbœuf, et seules des barges pouvaient filer jusqu'à Nantes. L'idée suit son chemin et, en 1882, les travaux débutent.
Les travaux durent 10 ans, et une partie du matériel de construction provient du canal de Suez.
Le système d'écluse comprend 3 ouvrages majeurs qui sont : la Martinière à l'est, le Carnet à l'ouest, et les Champs Neufs à mi-chemin.
Notre balade de ce jour nous permet de visiter l'ouvrage du Carnet qui est aujourd'hui un ensemble de portes automatiques de régulation du niveau.
Le canal connaît sa pointe de trafic maritime jusqu'en 1913, puis ne sera utilisé que par la batellerie. Et devient cimetière de nombreux 3 et 4 mâts entre 1921 et 1927.
Occupé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale, il est ensuite requis par les Américains de 1957 à 1967 pour y stocker du matériel de l'OTAN. Après cette période, le canal devient et demeure l'outil de régulation hydraulique du Pays de Retz.


De nos jours, le canal est devenu uniquement un lieu de loisirs : nous apercevons des rameurs, des pêcheurs à la ligne, et des randonneurs. Le circuit Vélocéan qui le longe apporte un peu d'animation à Frossay et Paimbœuf.


L'heure du pique-nique a sonné !
Anne-Marie et Jean-Pierre nous rejoignent pour la balade de l'après-midi à la découverte de Paimbœuf. Pour nous abriter des intempéries, nous pique-niquons sous la verrière de Quai Vert - équipements et espace vert dédiés aux loisirs et activités de pleine nature et de sensibilisation à l'environnement - et bien sûr, il n'est pas tombé une seule goutte pendant le repas !


Balade-découverte à Paimbœuf
Changement de décor !

Les voitures nous conduisent sur le parking de l'Office de Tourisme de Paimbœuf. De là, nous démarrons un circuit pour découvrir les sites remarquables du bourg. En direction de l'est, à 500m  en longeant la Loire,  nous parvenons au premier d'entre eux, des vestiges du port que fut autrefois Paimbœuf : tout d'abord une forme de radoub de 70m de long qui servait au carénage des navires, puis un curieux quai bombé en forme de fer à cheval qui servait au lancement des navires construits par les chantiers navals.
Pour en savoir plus, vous pouvez suivre ce lien et voir quelques belles photos qui vous rappelleront de bons souvenirs :

Deuxième site 500m plus loin, le jardin étoilé du japonais Kinya Maruyama, symbole de la constellation de la Grande Ourse. Il est dit que des enfants participèrent à la construction de cette surprenante œuvre d'art réalisée dans le cadre de la manifestation culturelle Estuaire 2007.
Aïe, la pluie revient...
Qu'à cela ne tienne, le courage des Ampouliens l'emporte et la balade se poursuit vers des habitations de la cité ouvrière, conçue par Pierre Chevry pour édifier un grand nombre de maisons. Hélas, la deuxième guerre mondiale a stoppé net l'essor de l'usine Kuhlmann.


Un p'tit coin de paradis...
... sous un coin de parapluie !




















Continuons sur le boulevard Dumesnildot, vers la gare en direction de l'église Saint-Louis, curiosité architecturale de la région.
En effet, après 1870, les Parisiens ayant fait le vœu de construire une cathédrale à Montmartre à Paris, un concours eut lieu. Le premier prix fut remporté pour le Sacré-Cœur, le quatrième fut décerné aux frères Douillard, architectes nantais qui concrétisèrent leur projet à Paimbœuf !
Eglise en forme de croix grecque avec une coupole byzantine au centre, elle offre au regard un autel baroque qui provient de l'abbaye cistercienne de Buzay, et dans l'abside, une fresque représentant la mort de Saint-Louis sur la plage de Tunis.

Après cette visite, nous voulons nous rendre à la Pierre à l'Œil, mais un énorme grain sombre bouche l'estuaire du côté de Saint-Brévin, qui nous dissuade de poursuivre notre balade. Retour vers les voitures pour remonter les quais Eole, Boulay-Paty et Sadi-Carnot en admirant le bâtiment de l'Hôtel-de-Ville et les façades colorées des maisons devenues bien moins austères ! Sur la place de l'Hôtel-de-Ville sont exposés les canons du Juste  - récupérés en 1973, en draguant la Loire -, bateau lancé en 1725, et qui participa à la guerre des Cardinaux. 

Cette fois, le ciel nous tombe sur la tête, et c'est au pas de course sous une pluie battante que nous finissons la balade. Pourrons-nous siroter le verre de l'Amitié à l'abri dans cette crêperie ? Eh non, elle n'ouvre qu'à 19h !
Bien capelé dans son ciré, chacun se dit au revoir, et à bientôt pour l'Assemblée Générale.

Texte de Christian Gueguen, qui nous livre quelques informations complémentaires sur Paimbœuf.
Paimbœuf, commune de 2km2, ce qui en fait une des plus petites de France, compte actuellement 3.200 habitants. Elle fut très importante sous Colbert, alors que Saint-Nazaire n'était qu'un petit village de pêcheurs.
En 1789, Paimbœuf comptait 10.000 habitants et fut dotée d'une gare en 1876. Elle abritait aussi une important scierie (arrivée des bois exotiques).
Le déclin arrive au milieu du XIXe siècle, quand les Ecossais se mettent à construire des bateaux en fer sur la rive nord, qui est draguée et creusée pour créer un bassin à flot. Enfin, quand le chemin de fer arrive par la prolongation de la ligne Paris-Nantes, c'est Saint-Nazaire qui prend définitivement l'ascendant sur Paimbœuf.

Rendez-vous samedi 12 novembre
pour l'Assemblée Générale
Balade et lieu à préciser par Dany & Christian
Les informations vous parviendront en temps utile.

A bientôt !





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