jeudi 23 mars 2023

Circuit artistique à Nantes

 Samedi 25 mars 2023

Organisatrice : Armelle

12 participants : Armelle, Nicole Cola, Nicole et René, Dany et Christian,
Michèle B., Michelle T., Marie-Thérèse, Pierrette.
2 invités : Sylvie, Pierrick

StReeT Art
à NanteS

Circuit urbain du STREET ART

10h, place du Bouffay, sous nos parapluies ou capuches, nous retrouvons Sarah Guilbaud, guide conférencière auprès de l'Office de Tourisme de Nantes, et auteure de "Balades Urbaines" dont est issue la balade d'aujourd'hui, qui va nous conduire de la place du Bouffay au Lieu Unique.


En 1987, les premiers « crews » (groupes) se forment et s'expriment dans la rue : il s’agit principalement de PDG (Possédés du Graff), ESC (Expression sans Condition).

 En 1999, le crew 16S apporte de nouveaux tags, et la même année, les HF (Happy Family) s’approprient le quartier des Olivettes. De nouveaux crews voient le jour, de plus en plus nombreux et couvrent les murs de la ville. Certains disparaissent, on peut citer les RN (Reloux Nantais) très actifs en tags et peintures sauvages.


Phénomène peu apprécié du grand public, et effacé par la municipalité, les tagueurs sont toujours là, cherchant à faire reconnaître leur identité sous forme de noms bizarres.

 

Statuettes, objets, seins sont accrochés aux murs





"L'artiviste" nantais,  THE BLIND, crée du Street Art pour les aveugles. Depuis 2005, ce graffeur, en créant le graffiti en braille, laisse des messages pour les non-voyants. Cet ancien élève d’une école d’art à Nantes, « ayant un pied dans l’école, et un pied dehors », prend plaisir à faire passer des messages, des titres, des signatures en respectant les règles du braille, à partir de différents matériaux en relief, trous, demi-sphères. Ainsi, il parsème la ville de petites phrases lisibles par une personne aveugle.

Anecdote : « Un jour, j’écris « Ne pas toucher » sur l’église Sainte-Croix et sur le musée des Beaux-Arts : une personne aveugle a touché et a bien ri ! »


 

Lexique graffiti :
 

Un graffeur réalise ses graffs à l’aide de peinture en aérosol dont le « cap » (l’embout)
permet de varier le trait.

L’artiste se donne un « blaze », le nom dont il signe ses tags, et fait partie d’un « crew »,
une communauté qui se réunit pour graffer ensemble. 

Le « wild style » exprime un « lettrage »
(lettres stylisées de grande taille) de style complexe.



Graff perché de AZTEQ
A ce carrefour, des paires d'yeux nous scrutent...
 
Nous déambulons dans les rues habitées par le Street Art et découvrons différents styles : les créations en relief, les collages, les œuvres en pochoir.

Variété de l'expression : collages, pochoirs, etc


 










Rue Bossuet
Nous traversons l'île Feydeau pour emprunter la Chaussée de la Madeleine. Sur notre chemin, l'incontournable fresque murale, créée en 2011 à l’occasion du spectacle El Xolo de la compagnie Royal de Luxe, représentant plus de 200 personnages historiques nantais, à la manière des muralistes mexicains.
A gauche, nous reconnaissons Jean-Marc Ayrault, et à droite, Frida Khalo et Diego

En 2012, dans le cadre du « plan graff » mis en place par Pick Up Production, la Ville de Nantes ouvre des murs aux graffeurs en toute légalité, dont certains ponts. Ainsi, on trouve des peintures sous les ponts Carnot (Lieu Unique), le pont Aristide-Briand, le pont Tbilissi, le pont Clémeceau, et au square Vertais. De nouvelles découvertes !

Nous bifurquons vers la rue des Olivettes, et nous nous retrouvons passage Douard, dans le quartier des artistes, où foisonnent les œuvres de graffeurs certains connus et reconnus, d'autres nouveaux dans le domaine.

ADOR

ADOR  
PERSU

PERSU


Anamorphose






Sébastien BOUCHARD 

 

 

 

Plus loin, dans les petites rues, des œuvres monumentales s'offrent au regard.



On retrouve ici et là des plaquettes qui vantent les bienfaits du lait 
 
 Ces plaquettes, toutes en bleu et blanc, rappellent la Fête du Lait de Mai. Souvenez-vous !

La Fête du lait de mai est une fête nantaise organisée dans le quartier de la Madeleine/Champ de Mars, créée en 1932 par Aimé Delrue droguiste du quartier, philanthrope, « bon vivant », qui présida le comité des fêtes de la ville et est à l'origine du renouveau du Carnaval de Nantes après la Seconde Guerre mondiale.

La fête fut instituée à la suite d'une tradition qui consistait à ce que les jeunes gens partaient le 1er mai dans les fermes environnantes pour boire du lait fraichement tiré, symbole de renouveau et de renaissance. Tous les bénéfices collectés durant les festivités étaient redistribués aux plus démunis du quartier et servaient notamment à acheter des vêtements chauds pour les enfants. À partir de 1939, la fête ne fut plus organisée durant la Seconde Guerre mondiale, ceci jusqu'en 1949.

Le square du Lait-de-mai, inauguré en 2002, entre la rue Émile-Péhant et le passage Berthault, commémore cette ancienne festivité, dont le nom a été repris cette année-là pour désigner la fête du quartier.
Source : Wikipédia

On ne saurait clore cette immersion "Street Artistique" sans évoquer l'artiste INVADER, dont l'œuvre se caractérise par des petites mosaïques stylisées.

Les mosaïques d'INVADER, et ses nombreuses imitations...

INVADER et ses « space invaders » en mosaïque. Pour aller plus loin :
https://www.djtfa-paris.com/accueil/artistes-artists/invader


A l'heure du déjeuner, la balade prend fin devant le Lieu Unique, et après un échange intéressant entre nous et Sarah sur ces découvertes surprenantes, colorées et de styles si variés, nous nous séparons, certains pour rejoindre la brasserie La Taverne, d'autres quittent les lieux. 

Merci à Armelle pour cette balade culturelle qui nous plonge dans le milieu et l'esprit du Street Art !

  
Le groupe StReeT ArT

Rendez-vous

samedi 15 avril

pour le circuit des Etangs à Grandchamp-des-Fontaines,

par Nicole, René et Michèle B.