mardi 7 février 2017

De la Loire au parc des Oblates




Dimanche 5 février 2017
Organisatrices : Armelle & Martine
Absents : 7

Un circuit plein de charme
de la Loire jusqu'aux hauteurs de la butte Sainte-Anne


Et voilà la météo !
13h30. Les Ampouliens connaissent bien les caprices du ciel et, boostés par un café/thé bien chaud & ses biscuits sous l'abri de la Gare maritime, harnachés pour affronter la pluie, ils partent d'un pied alerte à l'assaut de la butte Sainte-Anne.
Rue de l'Hermitage, face à la Loire, d'où un superbe panorama surplombe le fleuve et la ville, une stèle à l'effigie de Jacques Cassard se dresse.
 

Le livre de Daniel Huard, 2015
Corsaire redoutable et violent, contemporain de Dugay-Trouin et Surcouf, il termine sa vie à 61 ans ruiné, et emprisonné.

 Pour en savoir plus, internet vous dira tout !
 Vers l'est...

 











Et vers le presque-ouest
 Un peu plus haut, au milieu de quelques beaux pins parasol, tel un capitaine à la proue de son navire, la statue du célèbre Nemo, tout droit sorti du roman de Jules Verne Vingt mille lieues sous les mers, domine la Loire de toute sa hauteur. En retrait, sagement assis sur son banc de pierre, Jules Verne enfant rêve déjà à son personnage de fiction...






Petite accalmie climatique !





Allons voir ce qui se cache derrière les immeubles de l'Hermitage (bâtis en 1939 puis puis reconstruits en 1953, sur le site d'un ancien monastère, voir Wikipédia).
Un petit escalier de pierre nous mène rue du Roi Baco, mousse qui fit fortune grâce au commerce des Indes, dont il fit profiter les malheureux en quête d'espérance - sa cour -, et finit totalement ruiné.

Place des Garennes, espace charmant planté d'arbres, l'école de Filles et de Garçons se font face. 
Nous bifurquons vers la rue des Acadiens. Cette population, d'origines diverses, issue de la colonisation progressive de l'Amérique du Nord au cours de l'histoire, est brutalement expatriée jusqu'en 1752 à la suite du "Grand Dérangement" sous Louis XIV. Certains d'entre eux reviennent en France, et la superbe fresque qui s'offre à nous reconstitue la présence de cette population à Chantenay entre 1775 et 1785.
Pour aller plus loin, un article bien fait sur http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/91/ordre/4.htm  

L'ensemble de la fresque

Au cœur de la fresque, le port et les îles de Nantes
Après cette touchante image de l'histoire du quartier, direction le musée Jules Verne où se tient, à côté, le bras brandi vers la Loire, la statue de Saint-Anne, "mamie de Jésus" !
Inaugurée et bénie en 1871, le curé de Ste Anne la fait ériger à condition que le grand escalier de 100 marches qui descend vers la Loire porte son nom. Ainsi fut fait.
Patronne des Bretons, vénérée des Celtes, elle est la figure emblématique des pardons en Bretagne et de nombreux pèlerinages (notamment Sainte-Anne-d'Auray-56, et même ici).
Ce jour-là, il faisait beau !
Face aux chantiers navals, à la Loire, au port, l'inscription statuaire : "Sois toujours favorable à nos marins et à nos navires" symbolise la protection de Saint-Anne vis-à-vis des marins qui partent sur les océans, mais aussi de la cargaison des bateaux.
Directement liée à la vie de Chantenay, on parle ici d'une forte immigration bretonne suite à la crise de 1846. Ne parlant pas français, mal accueillis, faisant même l'objet de haine et de racisme, les Bas-Bretons vivent entre eux dans des conditions de vie rudimentaires. Ils représentent 25% de la population nantaise, travaillent sur les chantiers navals, les conserveries (Amieux). On prêche en breton jusque vers 1900, un pardon est créé en 1941 jusqu'en 1958. Cependant, après-guerre, l'intégration des Bretons se réalise peu à peu, et participe à l'identité bretonne de Nantes.

Avant de prendre la rue Le Huédé, un coup d'œil au restaurant gastronomique L'Atlantide 1874, installé dans l'ancien manoir de l'Hermitage et racheté 495.000€ à la mairie de Nantes.

L'Atlantide 1874
La rue des Garennes nous mène au square Maurice Swobb, fermé aujourd'hui. Ce parc, perché au-dessus de la carrière de Misery, abrite la statue dite La Gueuse, en réalité L'Epave, qui représente, dans un cri de colère, la Bretagne pleurant ses enfants noyés.
Maurice Swobb (1859-1928),  reprit la direction du journal Le Phare de la Loire (devenu Presse-Océan) fondé par son père George Swobb. Il est le père de Claude Cahun (en réalité Lucie Swobb), figure du mouvement surréaliste à Nantes.

Rue de la Poignée, nous passons devant la crèche autrefois dédiée à la brasserie de la Meuse.


Bien protégés de la pluie, nous empruntons le chemin des Rochers qui nous conduit vers de larges escaliers pour atteindre le parc des Oblates.


Tout dernier parc créé par la ville de Nantes, il recèle une longue histoire depuis 1887, lorsque Sophie Gazeau de la Brandannière -renommée Sœur Marie-Thérèse- fonde une congrégation de Sœurs franciscaines, construit un couvent, et consacre sa vie au service des plus démunis.

Pour en savoir plus, voir le site super complet  https://jardins.nantes/N/Jardin/Parcs-Jardins/Plus/1937/Parc-des-Oblates.asp
Le couvent

Nid de frelons ? Non, juste un toboggan en bois !



On admire le lieu !
Le cimetière des religieuses où certaines atteignent les 100 ans et plus...

Nous arpentons le parc, en imaginant sans peine combien il doit être plaisant d'y flâner sous le soleil, à la belle saison. Nous redescendons vers une sortie qui nous fait passer devant le Rucher-Ecole des Oblates qui fournit des produits à la vente.

Nous voici rue Joseph Cholet, véritable galerie de street-art, qui nous fait rejoindre le quai du Marquis d'Aiguillon.



Suivez mon regard, il ne vous lâchera plus !

De retour aux voitures, nous filons vers la pointe de l'île de Nantes et c'est avec un réel plaisir que nous nous attablons à l'Altercafé, autour d'une boisson chaude, pour le pot de l'Amitié et une pensée pour les absents !

 
Chocolat au lait suisse ?
Ou bien chocolat chaud ?
Les deux, ma foi !





Et pour finir sur une note poétique, clin d'œil du soleil juste au moment de nous quitter !
 
Plan de balade du "Montmartre nantais"
Un grand merci à Martine et Armelle pour cette belle balade
à faire partager par beau temps (notamment pour de belles photos !).


Rendez-vous le dimanche 12 mars
pour découvrir le Havre à Oudon,
par Marie-Thérèse, Marie-Françoise et Rémi.